Jour 30 : Attraper

    Te voilà. Oh toi qui t’amuses à jouer des tours. Toi qui te délectes du malheur des gens. Toi qui te nourris des larmes et des cris. Toi qui aimes faire souffrir autrui.

 

    Tu es de ceux qui se régalent d’une bonne dispute. De ceux qui sourirent lors de ruptures. De ceux qui se frottent les mains d’une malchance. De ceux qui rient d’une chute.

 

    Toi qui te plais à faire remonter les mauvais souvenirs. Qui apprécie ceux que tu peux manipuler. Qui savoure le goût amer de la défaite. Qui s’extasie devant les âmes démunies.

 

    Tu sèmes la noirceur autour de toi.

    Tu gâches la couleur autour de toi.

    Même les mélodies ont peur de toi.

    Même les positifs s’éloignent de toi.

 

    Tu es la part sombre. Tu es ce qui empêche l’utopie. Tu es le cauchemar. Tu es ce qui maintient sur terre. Parfois, sous terre.

 

    Tu te joues de tes hôtes. Tu fais sonner des mots, des souvenirs, des idées, des désirs… Tu appuies où cela fait mal. Tu joues des peurs et des faiblesses. Tu t’immisces dans n’importe quel être.

 

    Tu résonnes. Tu chantonnes. Tu ris.

    Tu fais pleurer. Tu laisses éveillé.

 

    Mais tu sais ? Tu ne gagneras pas toujours. Au mieux tu teinteras de gris l’être choisi. Mais le noir le couvrira rarement.

 

    Il est lâche de s’attaquer aux faiblesses des autres, d’appuyer sur les points sensibles, d’attaquer une personne désarmée, d’appuyer sur la corde fragile.

 

    Oh toi qui essayes de faire sombrer.

    Tu rends plus fort finalement.