Jour 22 : Fantôme

    Lorsque tu croises une personne, tu vois une aura se dégager d’elle. Tu vois ce quelque chose que les autres ne semblent pas remarquer. Tu vois cette couleur, cette lueur s’échapper et entourer cette personne. Tu la distingues parfois très nettement et d’autres fois tu as besoin de chercher un peu plus, d’être plus attentive.

 

    Tu l’observes alors. Tu fais attention au moindre détail. Tu regardes tous ses gestes. Tu guettes les instants où l’aura se montrera. Tu changes de sujets. Tu orientes les conversations. Tu la vois grandir. Tu la vois moins timide. Elle se montre doucement. Elle s’épanouit à son rythme. Un petit truc au fond de toi se sent un peu privilégier de voir cela.

 

    L’aura danse. Elle vit au rythme des passions. Elle peut être à la fois très forte, mais aussi très faible. Et peut-être joyeuse comme mélancolique. Tu la ressens plus que tu ne la vois parfois. Tu la sens au fond de toi. Comme si la tienne tissait un contact émotionnel avec elle. Mais ce n’est pas toujours tout rose.

 

    La mélancolie. La tristesse. La déception. Tu les ressens comme des pincements de cœur. Tu n’as qu’une envie. Entourer cette aura de la tienne pour la réchauffer.

 

    La tromperie. Le mensonge. La culpabilité. Cela te met mal à l’aise. Tu en as des frissons. Tu sens quelque chose de négatif. Un mauvais pressentiment. Méfiance.

 

    L’arrogance. L’égoïsme. La vanité. Tu les esquives. Elles te rongent. Elles te grappillent. Tu ne peux rien faire. Tu cherches à te protéger. Tu recules pour te décrocher.

 

    Mais aussi, la joie. Le bonheur. Le bien-être. Un bol d’air frais qui arrive. Une sensation de chaleur. Tu le sens même dans un simple sourire. Cela te donne envie de faire de même.

 

    L’amitié. La fraternité. L’amour. Des auras qui t’englobent. Des bras qui entourent et qui bercent. Tu le ressens pleinement. Cela se dégage fortement. Comme une lueur. Une étincelle.

 

    Tu ne peux t’empêcher de ressentir ces couleurs. Tu ne peux t’empêcher d’absorber ces ondes. Tu ne peux contrôler tes réactions. On te le dit parfois : tu es comme un ange gardien donc le chat veille sur lui.