Octobre 2021

    Un, deux, trois. Tu peux le faire. Rien de plus simple. Juste marcher. Juste avancer. Sans réfléchir. Il faut agir. Aller simplement de l’autre côté et tout sera gagné.

    Un échec. Recommencer.

    Un, deux, trois. Tu peux y arriver. Ne pas lâcher. Un pas après l’autre. Se rapprocher. Ne pas penser. Il faut s’accrocher. Aller plus que quelques pas pour l’arrivée.

    Un échec. Recommencer.

    Un, deux, trois. Tu peux te lever. Même boucle infernale. Un simple pont à traverser. Les neurones en ébullition. Tu fais trop attention. Aller il ne faut pas rester figée.

    Un échec. Recommencer.

    Un, deux… Tout s’arrête. Tout disparait. Tête prenant le dessus sur le corps. La boucle doit cesser. La boucle doit s’arrêter. Un instant de lucidité. Le rêve est terminé.

    Un chemin. Une belle rue. Beaux quartiers. Beaux immeubles. Quelques boutiques. Les passants au pas rapide. Tous à la même cadence. Une musique dans les airs. Suivons-la.

    Un virage. Une petite ruelle. Petits épiciers. Petits marchands. Quelques bancs. Les oiseaux virevoltants. Tous dans une même danse. Une mélodie les portant. Suivons-la.

    Un portail. Un grand parc. Grands arbres. Grandes allées. Quelques habitués. Les enfants répètent leur chorégraphie. Tous au même rythme. Des notes dans les oreilles. Suivons-les.

    Une place. Une douce scène. Douce musique. Douce mélodie. Quelques notes. Les danseurs se laissent guider. Chacun à sa manière. Des pas sur la partition. Rejoignons-les.

    Petit fourbe. Toi qui m’attaques les pieds alors que je dors tranquillement. Toi qui te pavanes après une bêtise. Toi qui dors perché au plus près du mur. Toi qui me fais râler.

    Petit poilu. Toi qui te débat alors que j’essaye de te brosser. Toi qui perds tes poils après l’hiver. Toi qui marques les vêtements et autres tissus. Toi qui sèmes.

    Petite glue. Toi qui te poses sur l’ordi alors que je tente de bosser. Toi qui me colles même après une session câlins. Toi qui miaules pour de l’attention. Toi qui es là.

    Petit amour. Toi qui ne dis rien alors que je t’attrape quand cela ne va pas. Toi qui essuies les larmes après les pleurs. Toi qui montres ton amour à ta manière. Toi, je t’aime.

    Une parole envolée. Oubliée depuis longtemps. Rangée au fond d’un tiroir. Un simple souvenir effacé par le temps. Mis de côté par les contraintes de la vie.

    Une parole donnée. Les mots bien présents. Évoqués au détour d’une conversation. Souvenirs remontant par périodes. Mis en bouteille comme un rêve oublié.

    Une parole souvenue. Pas tombée dans une sourde oreille. Une fenêtre de possibilité ouverte. Se glisser dedans. Mis en attente, il faut le temps.

    Une parole bientôt tenue. Un anniversaire de passé. Souvenir évoqué. Tiroir grand ouvert. Demain l’envol. Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas.